CARTE BLANCHE À DANIELA DE FELICE
Pour cette deuxième année de Revers nouvelle formule (où nous proposons des cartes blanches à des cinéastes), nous avons le grand plaisir d'accueillir Daniela de Felice.
Depuis plusieurs années Daniela de Felice construit parfois seule, parfois en collaboration avec son complice Matthieu Chatellier, une oeuvre belle et sensible. Dans les films qu’elle signe seule, elle explore son passé familial, sentimental ou amical, creusant une veine autobiographique qui rappelle parfois Georges Perec (le plaisir ludique de l’énumération et des choses de la vie ordinaire) ou Riad Sattouf (la remémoration précise et parfois comique) ; des films qui tentent de saisir au plus juste les faits et les sentiments de l’enfant, l’adolescente ou la jeune adulte qu’elle était. Cette recherche passe notamment chez elle par le support du dessin et de la peinture qu’elle utilise très souvent dans ses films.
Pour accompagner son dernier film, Ardenza, Daniela de Felice a choisi une fiction, Conte cruel de Bordeaux, qui explore la question de la mémoire et de sa fixation avec les codes du film fantastique.
Vendredi 12 septembre, 20h15
Conte cruel de Bordeaux
de Claire Maugendre (30', France, 2022)
Une jeune fille blanche rencontre un garçon noir. L’amour naissant, le garçon lui demande de lui faire une promesse… (source : Sister-Productions)
Ardenza
de Daniela De Felice (67', France, 2022)
Une femme éprouve soudain l'urgence de consigner des fragments de sa jeunesse. Dans un style sec, hors de toute morale, le film Ardenza est le témoignage d'une émancipation sensuelle et d'un engagement politique, dans l'Italie des années 90. (source : film-documentaire.fr)
Samedi 13 septembre, 14h
Master class : “Le récit à l'épreuve de l'image fixe"
“Le documentaire est un champ d’exploration formelle vaste, où cohabitent images en mouvement, dessin, voix off, création sonore… Au fil de mes films, le dessin a progressivement pris une place centrale. Parfois associé à la prise de vue réelle, parfois s’y substituant entièrement, il me permet — à partir de moyens souvent très simples — d’explorer un langage cinématographique singulier, à la fois intime et politique.
Cette masterclass propose d’interroger les relations entre image fixe et voix off : comment ces deux éléments dialoguent, s’opposent ou se complètent ? Comment le dessin peut-il devenir un outil de narration documentaire ? Comment organiser la temporalité dans ce cadre ? À travers des extraits de films, nous explorerons ensemble ces questions, à la croisée du cinéma et de l’art visuel.” (Daniela de Felice)
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